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Cauvin, Philippe


A la fin des années 60, Philippe Cauvin s’est uni à la musique, une union, dont, à quelques années près, l’on fête aujourd’hui les noces de nacre. C’est l’électricité qui le séduit d’abord avec les groupes Absinthe, Papoose et Uppsala qui façonnent une matière rock, puis jazz rock tendance « zeulh», où se mêlent avec délice sa singulière voix haut-perchée d’éclaireur cosmique, avec un jeu de guitare riche et puissant.

Entre-temps, la rencontre de Claude Chauvel sera décisive. Musicologue, il lui enseignera la guitare classique. Et c’est dans cette voie « acoustique » qu’il s’orientera alors, même s’il tournera pendant huit années avec Uppsala et enregistrera en 1986 un disque « électrique » avec lui. Les albums « Climage » (1982), puis « Memento » (1984), placent très haut l’art en solo de Philippe Cauvin. Seul (ou presque) avec sa voix et sa guitare acoustique, il créé une nouvelle forme poétique d’expression musicale. Sa carrière devient internationale et les concerts se succèdent.
Comme il l’indique lui-même, sa voix chante ce que la guitare ne dit pas. Son verbe mystérieux est fait de mots inconnus, d’onomatopées, en forme d’incantations ou de suppliques venues d’un autre monde. L’imaginer ainsi libère l’esprit de l’entente du verbal pour écouter le vocal. Son jeu de guitare est du même anticonformisme. Virtuose, reconnu, il va plus loin en visitant divers territoires où il se meut, avec grande aisance et sans filet, du classique au contemporain, en faisant même des allusions au flamenco, ou en les suggérant. Le jeu est subtil, les mains glissent, frappent, esquivent, dansent puis s’envolent. Il a l’élégance, la grâce et la légèreté d’un escrimeur des sons.

Cela fait trente ans que Philippe Cauvin n’a pas sorti de disque, mais il a été très présent, dans divers projets, écriture, compositions (Guitarvision, Rocktypicovin, Azar de Azahar…), groupes (Philippe Cauvin Groupe, Cauvin Except…). Il a surtout été très actif dans l’accompagnement de la carrière croissante de son fils Thibault, tout en étant très attentif à l’épanouissement musical de son autre fils Jordan. En 1999, une dystonie entrave le travail de ses mains, mais Philippe Cauvin pourra petit à petit dompter ses doigts, par un travail acharné et un jeu plus improvisé, déjouant ainsi les pièges sournois des démons de la maladie. (D.R.) (Action Jazz)

Animations en bibliothèque : 

2017 : Médiathèque Castagnéra (Talence) : rencontre musical et concert (en savoir plus)

Discographie


2015 - "Frölements" (Album)
2015 - "Des mots sur des notes" (Album)
2015 - "Philippe Cauvin Groupe" (Album)
2014 - "Voie sacrée" (Album)
1984 - "Memento" (Album)
1982 - "Climage" (Album)

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Originaire de : Bordeaux
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