Découvrez la scène musicale girondine vue par les bibliothécaires musicaux !

Gainsbourg sans filtre #2 : ils revisitent l’œuvre de l’homme à tête de chou (1958-2021)

Durant une semaine, à l’occasion des 30 ans de sa disparition, la Gironde Music Box rend hommage à Serge Gainsbourg. Un immense artiste dont l’influence sur la scène musicale mondiale n’a pas cessé de croitre depuis sa disparition en 1991. Une belle revanche pour celui dont le parcours artistique fut longtemps ignoré dans son propre pays.

« Gainsbourg, comme tous les théoriciens de la musique, avait l’habitude de parler d’architecture. Derrière Trenet, le fondateur de la chanson française moderne, arrivent Brassens et Gainsbourg, qui vont la bousculer. Gainsbourg a compris comment partir de la singularité de la chanson française, de tradition écrite et poétique, pour faire se rencontrer la modernité et les sons du monde entier. Il a une dimension d’explorateur et de peintre. Gainsbourg a eu ses périodes : rive gauche, musique du monde, yé-yé, swinging london, pop, reggae ou funk. Il a fusionné ces courants musicaux venus d’ailleurs dans une chanson française très architecturée. C’est un aller-retour permanent entre ce qui fait notre singularité et notre exception culturelle, avec les épices de la modernité. Cette œuvre pousse sans arrêt les murs. Elle permet d’être dans un regard protéiforme. Des gens adorent le Gainsbourg classique, celui qui a succédé à Boris Vian. D’autres, comme la jeune scène française, n’écoutent que le Gainsbourg pop et se réfèrent à l’Homme à la tête de chou et à Melody Nelson. D’autres adorent le Gainsbourg tailleur pour dames, styliste de la chanson pour les autres. D’autres, moins nombreux, écoutent le Gainsbourg-Gainsbarre de la fin, le Gainsbourg funk de « Love on the Beat » et « You’re under arrest ». Je n’imagine pas qu’on puisse aujourd’hui faire de la chanson française sans éviter de passer par les territoires de Gainsbourg. » (Didier Varrod)

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