Découvrez la scène musicale girondine vue par les bibliothécaires musicaux !

La Gazette du Festival 33 TOUR – épisode #07 : Rencontre Pierre-Yves Marani du CIAM Bordeaux

Rencontre avec Pierre-Yves Marani, coordinateur Pédagogique du CIAM de Bordeaux, afin d’en savoir un peu plus sur cette école et les mini-concerts qui seront donnés le mercredi 12 juin à partir de 14h30 et le vendredi 14 juin à 18h au 1er étage Centre Musique de la Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck dans le cadre du festival 33 Tour.

Pierre-Yves,

le CIAM est une école de musique et un centre de formation professionnelle proposant à tous les musiciens passionnés un éventail de disciplines musicales créatives. Quel est votre rôle au sein de cette institution ?

Bonjour Nicolas, tout d’abord merci de nous accueillir au festival 33 Tour et permettre à nos stagiaires de pouvoir se produire dans l’enceinte de la bibliothèque de Mériadeck. Je suis le coordinateur pédagogique des formations musiques, mais aussi formateur guitare et cours de mises en pratique et mises en situations professionnelles.

Sur combien de professionnels le CIAM de Bordeaux s’appuie-t-il pour mener à bien ses missions ?

Entre l’équipe permanente, les formateurs musique et technique, et les bénévoles du bureau associatif, c’est une cinquantaine de personnes qui portent aujourd’hui le projet du CIAM.

Combien d’élèves votre école compte-telle d’inscris ? Des musiciens aujourd’hui « établis » sont-ils passés par chez vous ?

Le CIAM compte actuellement 101 stagiaires musiques auxquels s’ajoutent 26 stagiaires techniques car nous formons aussi les futurs techniciens et techniciennes du spectacle.

Le paysage musical bordelais et de la région fourmille de personnes étant passées par le CIAM.

C’est un centre de formation qui existe depuis bientôt 40 ans et qui a former énormément de musiciens.iennes et techniciens.iennes. Certains ont connus une carrière nationale et même internationale, tant en musique qu’en technique.

Le CIAM encourage la pratique collective, en mettant à disposition de ses adhérents de nombreuses activités (ateliers de groupe, salles de répétitions) accompagnées de mises en situation scénique régulières. La scène est-elle un élément clé de la professionnalisation des élèves ?

Même si le métier de musicien et musicienne englobe beaucoup d’activités différentes, le jeu sur scène et en groupe reste primordiale. C’est effectivement le lieu des mises en situation concrètes directement lié à la pratique de son instrument. C’est une finalité importante du travail des groupes où l’on peut directement s’adresser à un public et partager sa musique. De plus, c’est encore aujourd’hui une activité rémunératrice pour les professionnels de la musique, contrairement à la vente de disque qui a vu son marché s’effondrer ses dernières années.

Cela représente-t-il quelque chose de particulier de faire jouer vos élèves dans une bibliothèque dans le cadre d’un festival qui met la musique à l’honneur la musique dans les bibliothèques ?

Cela fait quelques temps que nous souhaitons faire jouer nos stagiaires plus régulièrement en dehors de nos murs. A cela s’ajoute l’aspect très important de la culture que nous injectons de plus en plus dans tous les cours du CIAM. Lorsque la possibilité d’un partenariat avec la bibliothèque s’est présenté, nous avons rapidement échangé avec Sylvain CHAUDERON pour voir quels seraient les évènements possibles à mettre en place. C’est lors d’une visite des locaux de Mériadeck que nous nous sommes rendu compte du potentiel du lieu. Sylvain a de suite fait le lien avec le Festival 33 tour et nous allons pouvoir concrétiser se début de partenariat qui je l’espère va perdurer. Le lieu dans lequel nos stagiaires vont faire leur concert est symbolique. Les bibliothèques restant la place où tout le monde peut accéder à la culture, et qui plus est gratuitement.

Que pensez-vous de la scène musicale locale ?

Bordeaux et plus largement la région possèdent un énorme potentiel artistique musical. Il suffit pour cela d’aller dans les différentes salles de concerts ou les lieux de répétitions pour s’en rendre compte. Malheureusement il y a de plus en plus de fermetures et l’on voit des lieux de concerts disparaitre, sans parler de ceux qui peinent à survivre.

Il manque clairement des endroits pour jouer. Je pense plus particulièrement à des petites ou moyennes salles. Bien sûr, il reste des endroits où se représenter, développer son projet, se faire connaitre, s’exprimer. Mais je souhaiterais voir un développement et un investissement plus important sur le secteur de la musique et de la culture en général.