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Un héros très discret : David Roback & le Paisley Underground

David Roback s’est éteint le 25 février dernier. Il était ce musicien discret jusqu’à l’effacement derrière les comptines vénéneuses de Mazzy Star.

David Roback débute sa carrière à Los Angeles au moment ou une génération de musiciens locaux, grisée par l’énergie initiale du punk, assiste à l’essoufflement patent du mouvement. Guitariste, il oriente son groupe Rain Parade vers l’astre noir du Velvet Undergound, le Pink Floyd de Syd Barrett et partage le retour d’affection de ses camarades pour les Byrds, Gram Parsons, le Dylan de 1966 ou le Neil Young effondré de « On the beach ». Désignée par la presse locale Paisley Underground , la petite communauté ( Dream Syndicate, Bangles, Long Ryders, Green On Red…) publie ses 1ers disques et séduit jusqu’à Prince sensible à cette apparition colorée. Enthousiaste, le kid de Minneapolis vient offrir « Manic Monday » aux Bangles et baptise, à la veille de la consécration « Purple Rain » ses studios Paisley Park .

Désertant de son côté Rain Parade, David Roback lance avec Kendra Smith (du Dream Syndicate) le projet Opal qui mue, au départ de la chanteuse, l’arrivée de Hope Sandoval et l’ unique album« Happy Nightmare », en Mazzy Star. De 1990 à 2013, 4 albums rêveurs suivront, bercés d’une trompeuse immobilité, le duo déclinant au ralenti un art précieux ou , au creux d’une guitare économe se loge la délicate voix de Hope Sandoval, entre pastorale folk et psychédélisme éteint.

Voicu une sélection de 17 titres qui s’étirent du premier album de Rain Parade (1983) au retour en 2017 des vétérans du Dream Syndicate, avec quelques crochets du côté des productions et collaborations de David Roback et Hope Sandoval .

Détail de la sélection :

Rain Parade « This can be today » extrait de l’album Emergency Third Rail Power Trip (1983)

The Dream Syndicate « Tell me when it’s over » extrait de l’album The Days Of Wine And Roses (1982)

True West « Lucifer Sam » single (1982)

The Long Ryders « Still get by » extrait de l’album Native Sons (1984)

Green on Red « keep on moving » extrait de l’album No Free Lunch (1985)

Rainy Day « I’ll be your mirror » extrait de l’album Rainy Day (1984)

Opal « She’s a diamond » extrait de la compilation Early Recordings (1989)

Mazzy Star « Fade into you » extrait de l’album So Tonight That I Might See (1993)

Mazzy Star « Flowers in december » extrait de l’album Among My Swan (1996)

Mazzy Star « Lay myself down »: extrait de l’album Seasons Of Your Day (2013)

Hope Sandoval & The Warm Inventions « Suzanne » extrait de l’album Bavarian Fruit Bread (2001)

Jesus & The Mary Chain with Hope Sandoval « Sometimes Always » extrait de l’album Stoned & Dethroned (1994)

Beth Orton « Devil song » extrait de l’album Central Reservation (1998), produit par David Roback.

Maggie Cheung « She can’t tell you» extrait de la bande originale du film Clean, O. Assayas (2004) , produit par David Roback.

The Chemical Brothers with Hope Sandoval « Asleep from day » extrait de l’album Surrender (1999)

Hope Sandoval & The Warm Inventions featuring Kurt Vile – Let Me Get There extrait de l’album Until The Hunter (2016)

Bonus track : Une interruption de 29 ans n’entrave en rien le retour très électrique et inspiré de Steve Wynn et de son Dream Syndicate.

The Dream Syndicate « Filter me through you » extrait de l’album How Did I Find Myself Here? (2017)

Pour en savoir plus sur le Paisley Underground :

 

« Nineteen, anthologie d’un fanzine rock » par Antoine Madrigal (2016) (430 pages)

article en anglais du Guardian

article en anglais sur Magnetmagazine.com